
Plusieurs milliers de manifestants défilent ce samedi en France contre le texte de loi « sécurité globale » et sa mesure phare, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l’ordre, mais aussi contre les violences policières et le racisme.
« Floutage de gueule », « Qui nous protègera des féroces de l’ordre ? », « Baissez vos armes on baissera nos caméras »: les manifestants ont sorti les pancartes et fait fleurir les slogans contre un texte jugé attentatoire à « la liberté d’expression » et à « l’Etat de droit » par ses opposants.
Des milliers de manifestants à Rennes, Lille, Montpellier
Partie de la place de la République, cette marche des libertés doit rallier celle de la Bastille, à l’appel du collectif « Stop! Loi sécurité globale », qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l’association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et d’autres associations.
Des manifestants ont dressé quelques barricades face aux forces de l’ordre et jeté des projectiles en marge de la manifestation. Au croisement du boulevard Beaumarchais et de la rue du pasteur Wagner, dans le XIe arrondissement parisien non loin de la place de la Bastille, plusieurs manifestants vêtus de noir ont renversé une camionnette, utilisé des palissades et autres objets dans un chantier pour faire des barricades, jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. A proximité, plusieurs éléments de mobilier urbain étaient en feu provoquant une odeur âcre.
« Il est temps de procéder à une reprise en main générale de la police et, pour être encore plus clair, à une refonte de la police », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis à quelques journalistes, avant le départ du défilé parisien prévu pour le début d’après-midi.
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait initialement interdit le défilé et souhaitait un rassemblement statique à République, afin « d’éviter le brassage des populations » pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Une décision finalement cassée par le tribunal administratif de Paris. Dans une lettre adressée vendredi soir aux policiers, Didier Lallement a appelé ses troupes à « tenir » la « ligne républicaine ». En « dévier », c’est « perdre le sens de notre mission », a-t-il ajouté.
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