
L’ancien président de la République François Hollande a déclaré, dans un entretien publié dans Le Parisien, samedi 6 mars, ne pas accepter « les attaques répétées contre la justice » après la condamnation de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme.
« Je mesure ce que représente pour Nicolas Sarkozy cette condamnation, à la fois sur le plan humain et sur le plan politique, y affirme l’ancien président socialiste (2012-2017). C’est aussi une question d’honneur, compte tenu des fonctions qu’il a exercées. »
« En revanche, poursuit-il, ce que je n’accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt. » François Hollande déplore également que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, n’ait pas défendu « immédiatement l’institution judiciaire ».
Alors que la droite a concentré ses attaques sur le Parquet national financier (PNF), qu’elle accuse d’avoir joué un rôle politique dans le procès, l’ancien dirigeant socialiste rappelle que le jugement a été rendu « par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF, puis une instruction confiée à d’autres magistrats ».
« Enfin les magistrats du PNF n’ont pas été choisis par moi, pas plus que par mon successeur. Ils l’ont été sur proposition du Garde des Sceaux après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature », insiste François Hollande, qui a créé le PNF en 2013 après l’affaire Cahuzac.
« Prétendre que le PNF agirait à des fins partisanes, c’est porter atteinte à l’impartialité de 18 magistrats qui travaillent en toute indépendance pour l’intérêt général ».
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